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En quittant St Pierre et Miquelon, nous étions passés devant des pêcheurs de morue qui pêchent sur des doris, mais après la pêche, il faut ranger les bateaux avec un système de poulies et de rondins de bois. Les pêcheurs arrivent à diviser le poids de la doris. Mais jusqu'à combien de fois ?

C’est une question que nous nous sommes posés avec Raphaël et à laquelle nous allons répondre.

Imaginons que la doris pèse 1 tonne, vu que les pêcheurs utilisent une poulie, cela divise la force à exercer par deux (Cf blog 9/05). Et avec l’utilisation du bras de levier, on peut diviser cette force par dix car pour calculer c’est très simple, on divise le rayon dessiné par le bras de levier par le rayon du poteau soir 200 cm/ 20 cm = 10 (en effet, c’est encore une histoire de travail de la force : les remonteurs parcourent ici une distance dix fois plus importante que celle réalisée par la corde qui s’enroule). Pour terminer il suffit de multiplier 2 ( la poulie) par 10 ( le bras de levier) soit 20, donc on pourra diviser les 1000 kilos par 20 soit 50.

Pour conclure, vu que quand nous sommes passés ils étaient deux à la pousser, ils auront seulement besoin de pousser 25 kilo par personne.



Sur ce schéma (fait par Youri) on voit les différentes forces qui s’appliquent à la doris quand on la remonte. Pour que celle-ci remonte, il est nécessaire de maximiser la tension T de la corde qui tracte le bateau. C’est le but de la démultiplication du mouvement que nous avons vue. Il faut également minimiser les forces de frottement F, d’où l’utilisation de rondins pour faire glisser la chaloupe. (On préfère aussi un poids faible en faisant descendre les copains avant de la remonter).


Parlons un peu de l'histoire de ma chère doris. Elle a été créée en Amérique par un inventeur canadien (qui lui donna le prénom de sa femme) pour faciliter la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve. La doris fut démocratisée et à St-Pierre et Miquelon entre 1000 et 2000 doris y ont été achetées par les St-pierrais aux américains. Cette nouvelle invention traversa l'atlantique pour finir dans les mains des pêcheurs de Fécamp, Granville et St Malo pour faciliter la pêche sur les "grands bancs". Eux-mêmes ont créé un dérivé de la doris qui s'appelle la doris des bancs (les doris s'empilent entre elles donc sont plus simples à transporter et à stocker).

La doris est un bateau très apprécié car facile à manœuvrer et les pêcheurs n'avaient pas peur de la laisser au corps mort car à marée basse les doris ne se retournaient pas.

Les pêcheurs à la doris devaient être vaillants face aux grosses conditions. Quand la mer tempête, des moutons apparaissent. Le plus dangereux est alors de s'endormir en les comptant... (ce sera notre dictée du soir....zzzzzzzzzzzzZZZZZ)

Commentaires

  1. Merci pour ce blog Youry et Raphael
    L’histoire des cabestans verticaux qui remonte les Doris à Saint Pierre m’a remémoré une citation que j’ai dû entendre à ton âge Youry : « Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai la terre » .
    Je ne sais plus qui l’a dit ?
    As-tu la réponse ?

    Bonne traversée les curieux !
    Quelle chance vous avez !

    Bon Papa Leclercq

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